Article plein air d'ailleurs

Charlotte Nadeau

Camp de kayak avec les épaulards

Colombie-Britannique

Publié le 22 juin 2019, Charlotte Nadeau

J’entretiens plusieurs listes de choses à accomplir dans ma vie, certaines avant d’avoir 30, 40 ou 50 ans. Sur la liste maitre figure un item surligné en fluo depuis une dizaine d’années, celle de faire un camp de kayak à la rencontre des épaulards dans le détroit de Johnstone, en Colombie-Britannique, et c’est cette année que j’ai finalement pu rayer cette activité de ma liste. En suis-je sortie satisfaite ? Dans les nuages.

La réalisation d’un rêve

Nous choisissons Wildcoast Adventures. La compagnie offre plusieurs formules ; le nombre de jours, le lieu ainsi que le niveau de confort varient. Préférant voyager le plus légèrement possible, nous choisissons la tente safari avec lits de camp avec repas inclus, la totale. Wildcoast fait ses preuves en matière de respect de la nature en insistant pour que, même sans moteur, nous évitions tout prix la réserve écologique Robson Bight, frontière invisible que d’autres compagnies semblent ignorer.

JOUR 1

C’est sur l’île de Quadra, à la Marina du April point Resort, que le bateau-taxi vient nous chercher à huit heures tapantes : deux heures trente de route nous séparent du camp, et nous n’avons qu’une idée en tête, sauter dans un kayak à la rencontre des baleines. Nous rencontrons à bord le petit groupe avec qui nous passerons les prochains jours, principalement américains, français et deux Torontoises.

À notre arrivée, nos yeux s’écarquillent en découvrant le camp, un réal retour en enfance. Nous choisissons notre tente, le Starfish Manor, et nos guides nous indiquent sentiers, installations sanitaires, tente-cuisine et paddle shack, où se trouve l’équipement. Finalement, on nous présente le hot tub à l’eau de mer ainsi que le sauna, tous deux chauffés au bois.

Après un repas rapide (et la visite d’un ours noir juste l’autre côté de la rivière, à une vingtaine de mètres de nous), à nos combinaisons ! Rendez-vous à 12h30 au paddle shack pour la première leçon de kayak. Les eaux du détroit étant relativement calmes, le camp est accessible à tous suite à une certaine préparation, des push-ups quotidiens ont suffi dans notre cas. Les jeunes sont admis à partir de 14 ans. Étant donnée l’heure tardive, nous ne faisons qu’une courte promenade et ne croisons malheureusement pas de baleines. De retour au camp, on nous explique que nous devrons à tour de rôle être de garde ainsi que la procédure pour annoncer une observation : se tourner vers le camp et hurler de toutes ses forces ORCA !

Verre de vin britanno-colombien sur la grève avec les yeux bien rivés sur le large, délicieux souper, feu de camp et hop ! Au lit. Le réveil est prévu à six heures demain en vue d’être sur l’eau dès huit heures.

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