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IMPACT - LA FORÊT EN HÉRITAGE

Impact

Publié le 1 juin 2015, Marie-José Auclair, écologiste consultante

 

 

LES CANTONS-DE-L’EST SONT BIEN CONNUS POUR L’ARCHITECTURE TYPIQUE DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE. AUJOURD’HUI, CE LEGS DES COLONS AMÉRICAINS DÉBORDE DU PATRIMOINE BÂTI PAR L’HOMME ET SE MANIFESTE AUSSI PAR LA CONSERVATION DU MILIEU NATUREL.

Les forêts (plus de 75 % du territoire), les lacs et les cours d’eau y forment l’une des dernières régions sauvages au sud du Québec et représentent un héritage écologique inestimable. Cet ensemble naturel témoigne de l’intérêt pour la région qu’ont eu les descendants de ces immigrants, de ceux qui les ont ensuite rejoints, et de leur amour pour la nature.

 

De nos jours, cette volonté de sauvegarder la nature se perpétue grâce à la générosité des résidents. Inspirés des fiducies foncières (land trusts) du nord-est des États-Unis, les dons de terrains et les servitudes écologiques par les propriétaires terriens s’y sont multipliés au cours des dernières années. C’est d’ailleurs dans le sud du Québec que la concentration de projets et de groupes de conservation est la plus forte.

 

Un premier coup d’envoi est donné en 1987 par Stanje Plantenga, de la Fiducie foncière de la Vallée Ruiter, lorsqu’elle et son mari lèguent 162 hectares (ha) à la nature. Ils assurent ainsi la survie de grands mammifères comme le lynx roux, l’ours, le pecan, l’orignal ainsi que des oiseaux, tout en donnant accès à 30 kilomètres de sentiers pour lesnactivités douces de plein air. À la fin des années 1980, un groupe de citoyens se mobilisait pour mettre la forêt du mont Pinacle à l’abri d’un développement immobilier. Ce qui allait donner naissance à la Fiducie foncière du mont Pinacle.

 

Né en 2002, l’organisme Corridor appalachien rassemble aujourd’hui 16 groupes de conservation. Depuis 2004, la superficie protégée à perpétuité sur son territoire est passée de 4 000 ha à plus de 12 000 ha. Des résultats hors du commun, en comparaison avec d’autres régions du Québec. Et avec ses partenaires, l’organisme cherche à accroître cette superficie à plus de 14 500 ha au cours des prochaines années.

 

Bien qu’ils bénéficient d’avantages fiscaux, la majorité des propriétaires terriens sont motivés par le désir de protéger la nature et de laisser un héritage vivant aux générations futures.

Volume - 15

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