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IMPACT - PAS DE PLAN B POUR L'AVENIR DE LA PLANÈTE (PARTIE 2)

Publié le 1 décembre 2014, Réjean Savard et Marie-José Auclair

Antonella Cattaneo, chercheuse en biologie à l’Université de Montréal, nous rappelle quant à elle que les effets n’ont pas besoin d’être aussi grands et persistants pour influencer nos activités de plein air. Même des événements qui ont lieu à l’échelle microscopique peuvent le faire, et c’est le cas de la prolifération accrue d’une bactérie présente depuis toujours au Québec, la cyanobactérie. Mieux connue sous le nom d’algue bleu-vert.Il s’agit de micro-organismes qui existent depuis plus de 2 milliards d’années. 

Naturellement présentes dans les lacs et les rivières du Québecà de faibles concentrations, elles ne causent généralement pas de problème. Dans certaines conditions, cependant, lorsque les rives sont déboisées et qu’il y a des apports d’engrais sur les gazons ou dans les zones agricoles (éléments nutritifs comme le phosphore), les algues bleu-vert se reproduisent rapidement et en abondance. Les changements climatiques ne provoquent pas la présence des cyanobactéries, mais ils peuvent en accentuer le problème à cause de l’instabilité du climat : orages plus fréquents, vagues de cha-leur plus intenses et variations des niveaux d’eau.

Les cyanobactéries sont responsables des impacts esthétiques négatifs sur les plans d’eau, et certaines d’entre elles, à cause de leur toxicité, peuvent non seulement entraîner la fermeture de plages, mais aussi présenter des risques pour la santé. Le phénomène a connu ses heures de gloire en 2006-2007, indique la chercheuse, alors que nous vivions la première « crise » québécoise des cyanobactéries.

Les autorités ont alors procédé à plusieurs fermetures de plages. Bien que Mme Cattaneo admette que la réaction fut exagérée pour la situation, cette campagne a quand même permis une prise de conscience publique du phénomène et de ses origines. Elle a permis aussi de mettre sur pied un monitorage de la situation, année après année, et de déterminer les seuils de danger et de fermeture des espaces publics riverains.Depuis 2007, nous sommes en mesure d’observer que le nombre de fermetures demeure stable, mais que certaines régions sont plus durement touchées que d’autres.L’incidence sur les activités de plein air est directe. Nous voulons des espaces sains et de qualité pour nous adonner à nos activités extérieures. Qui voudrait d’un potage verdâtre comme bassin de baignade ? Bien que la présence de cyanobactéries soit souvent temporaire et localisée, l’intérêt pour les lieux touchés diminue. Les propriétaires vont jusqu’à taire leur présence lorsque vient le temps de revendre leur propriété, puisqu’une simple nage dans une eau contaminée peut provoquer des malaises physiques importants, en plus d’être dangereuse pour les animaux domestiques. Ce qui entraîne une diminution de la valeur des propriétés à certains endroits. Les lacs sont souvent beaux en apparence, mais les rivages sont affectés.

La solution pour limiter ce phénomène paraît simple, ajoute Mme Cattaneo, mais elle ne l’est pas dans tous les cas. Il suffirait de diminuer les apports d’éléments nutritifs, dont les engrais phosphatés, mais actuellement, l’agriculture ne saurait s’en passer. Par contre, les gazons, quant à eux, peuvent s’en passer. Une solution plus facile à appliquer serait simplement de diminuer l’utilisation des engrais à pelouse, d’éviter de l’appliquer trop près des rives, et maintenir des bandes boisées le long de celles-ci. Ce qui servirait d’éponge et de barrière naturelle à tout ce qui pourrait y ruisseler.Bien que nous ayons déclenché l’alarme de façontrès retentissante en 2007 sur ce phénomène, cette prise de conscience était nécessaire.

Nous avionstenu pour acquise la qualité de nos lacs, sans vraiment y faire attention. Si nous ne sommes pas vigilants, les zones contaminées ne vont que s’étendre et les régions actuellement encore épargnées par les algues bleu-vert ne le seront plus pour encore très longtemps. Il s’agit là d’une marche en avant que nous devons ralentir avant qu’il soit trop tard.

Volume - 14

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