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photo École d'escalade Chamox

LA FIÈVRE DU VERTIGE

ESCALADE / AU QUÉBEC ET AILLEURS

Publié le 1 juin 2014, par David Riendeau

LES GRIMPEURS REPOUSSENT SANS CESSE LEURS LIMITES LORSQU’ILS S’ATTAQUENT À DES PAROIS VERTIGINEUSES. JEAN-PHILLIPE GOUIN FAIT PARTIE DE CETTE TREMPE DE SPORTIFS QUI SE FROTTENT LES MAINS À L’IDÉE DE PLANTER LEUR PIOLET DANS LE FLANC D’UNE MONTAGNE COLOSSALE.

«Je recherche des sensations fortes, mais avant tout, le dépassement de soi. Je me bats contre la peur», résume-t-il. Le grimpeur sait de quoi il parle. En 2011, sa conjointe et lui ont entrepris un voyage d’aventure en Bolivie. L’ascension du Condoriri, une montagne de la Cordillère royale culminant à 5648 mètres et coiffée d’un imposant glacier de forme pyramidale, constituait le clou de leur séjour.

Départ très tôt le matin du camp de base à 4700 mètres. La raréfaction de l’oxygène ralentissait leur marche. «Parvenus au pied de la pyramide, inclinée à 60 degrés, on s’est aperçu que le glacier avait fondu de façon considérable par rapport à ce que mon guide de voyage indiquait», raconte-t-il. Impossible de s’ancrer dans l’épaisse couche de neige qui ensevelissait la roche: ils ont dû grimper la pente sans être assurés. Une manœuvre des plus risquées.

Au coût d’un long et pénible effort, le couple a franchi les 200 mètres qui les séparaient d’une arête rocheuse. Comble de malheur, à quelques dizaines de mètres avant d’atteindre le sommet, une tempête de neige s’est abattue sur eux. «On en avait jusqu’aux genoux. On ne voyait plus où on se dirigeait.» Malgré l’adversité des éléments, le couple a progressé en funambule sur l’arête. «Enfin au sommet, la tempête a fait place au soleil! Pour redescendre, on a pris un sentier plus facile sur l’autre versant, conclut-il. Les grimpeurs et les guides nous suivaient du regard depuis le camp de base. Ils n’en revenaient pas qu’on l’ait fait.»

Évidemment, l’apprenti grimpeur n’a pas besoin de jouer les trompe-la-mort dans un pays lointain pour ressentir les sensations que procure ce sport.

Au Québec, les voies d’escalade ne manquent pas. Un système de cotation permet de connaître le degré de difficulté de chacun. Il appartient aux grimpeurs de s’attaquer à une paroi selon leur expérience et de s’entourer de gens expérimentés, explique Jean-Philippe, qui a fondé sa propre école à Sherbrooke.

Avec le recul, il prend conscience de l’assurance qu’il s’est développée au fil des années en pratiquant sa passion. Pour lui, l’escalade est un sport complexe, mais qui en vaut la peine. «Grimper une paroi de roche ou de glace requiert beaucoup de détermination. Parfois, sur place, on se dit qu’on serait plus tranquilles à jouer aux échecs, raconte-t-il à la rigolade. Malgré tout, on ne peut pas s’empêcher de recommencer!»

AVIS D’EXPERT

SES DESTINATIONS

Pic du Corbeau, au Parc national du Mont-Orford

Mont Pinacle, à Frelighsburg

Parc de la Gorges, à Coaticook

Mont Grand Morne, à Saint-Clotilde-de-Beauce

Montagne d’Argent, à La Conception

APPRENDRE

La Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade tient une liste d’écoles membres qui offrent des cours d’initiation, notamment à Montréal, à Québec et dans les Laurentides.

Des clubs régionaux offrent également des activités et permettent l’accès à plusieurs sites sécuritaires

Volume - 13

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