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photo Olivier Croteau

NAVIGATEUR DES AIRS

PARAPENTE / AU QUÉBEC

Publié le 1 juin 2014, par David Riendeau

LES PIEDS SUR LE BORD D’UNE FALAISE, RENÉ MARION SAIT QU’IL S’APPRÊTE À FRANCHIR LE POINT DE NON-RETOUR. UNE FOIS QU’IL S’ÉLANCERA DANS LE VIDE, LE VÉTÉRAN PILOTE RASSEMBLERA TOUTES SES FACULTÉS POUR DIRIGER SON PARAPENTE JUSQU’À L’ATTERRISSAGE, CAR LA MOINDRE DISTRACTION PEUT MENER À L’ÉCHEC. D’AUTRES PANIQUERAIENT, MAIS L’HOMME SE SENT DANS SON ÉLÉMENT, QUELQUE PART ENTRE LE CIEL ET LA TERRE.

«Le parapente me fait triper parce que le pilote doit tout analyser et tout calculer en cours de vol. Son cerveau est en constante ébullition, en train de décoder la masse d’air en dessous et au-dessus de lui.»

Alors qu’il survole la terre ferme, le parapentiste lit les signaux visuels qui guident ses décisions tout au long de sa co urse. «L’air n’est pas inerte, rappelle René qui est propriétaire d’une école de parapente. La poussière soulevée du sol, la forme, la couleur des nuages et le relief du terrain sont autant d’indices qui me permettent d’interpréter les masses d’air. C’est en quelque sorte mon livre de bord, je peux savoir si je vais voler pendant dix minutes ou deux heures.»

Étonnamment, les premiers sauts à l’origine du parapente à la fin des années 1970 n’avaient pas pour but de se rendre le plus loin possible, raconte René Marion. «Pour économiser sur les frais d’aviation, les parachutistes se jetaient du haut d’une pente pour améliorer leur précision d’atterrissage.» Avec le temps, les amateurs ont amélioré les voiles, donnant lieu à une véritable quête d’exploits. À ses balbutiements, un aéronef avançait de deux mètres pour chaque mètre descendu. «Aujourd’hui, les plus performants font du 13 pour 1. Quand on pense qu’un pilote a établi un record de 503km avec un bout de chiffon qui va à 60km/h, c’est incroyable», s’exclame-t-il.


Bien que la sensation de liberté soit indescriptible là-haut, René admet volontiers que le parapente est un sport complexe. «Souvent, des pilotes d’avion viennent essayer le parapente. Ils arrivent en s’imaginant que c’est facile. Eh bien, ils se trompent!» À titre d’exemple, un avion file à grande vitesse, tandis qu’une voile file à une vélocité moyenne de 35km/h. «Un changement de 5 ou 10km/h fait toute la différence, d’autant plus que le parapente doit tenir compte des turbulences parce qu’il est à basse altitude et qu’il frôle les obstacles», fait remarquer celui qui compte environ 400 vols par année. En attendant de devenir un as du parapente, les gens du grand public peuvent voler en toute sécurité en tandem en compagnie d’un pilote chevronné par une journée sans turbulence.

AVIS D’EXPERT

SES DESTINATIONS

Mont-Sainte-Anne

Mont Yamaska

Baie-Saint-Paul

Thetford Mines

À noter que plusieurs des sites de décollage se trouvent sur des propriétés privées. Il est recommandé d’avoir une autorisation préalable des propriétaires.

APPRENDRE

Pour voler de façon autonome, il faut minimalement suivre un stage de trois jours pendant lequel le participant sera en solo, assisté par radio. «Bien entendu, les conditions de vol sont choisies en conséquence», explique René Marion. La prochaine étape sera de décrocher un brevet de pilote P2, après un certain nombre d’heures de vol.

Volume - 13

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