TRAVERSÉE DU SAINT-LAURENT - CARNET DE BORD (SIXIÈME PARTIE)

Le temps est encore maussade au réveil mais sans pluie : c’est le principal pour aller jouer dehors encore une fois. Le programme prévoit un départ à 8h30 en bus pour le Domaine Maizerets, au nord de Québec. Pour une fois, skieurs et raquetteurs se croiseront souvent sur la piste.

Après une belle boucle dans le Domaine Maizerets, la piste de ski emprunte la route Verte cyclable en bordure de l’autoroute 440, puis file carrément sous l’autoroute, longeant peu ou prou la voie ferrée. Entre graffitis et piliers, on skie jusqu’au premier passage à niveau.

Un train de Via Rail passe en arrière mais, au passage à niveau suivant, tout le monde est bloqué par un second train qui a décidé de s’arrêter en plein milieu de la voie. « On embarque pour Montréal ? ». La blague ne trouve guère d’écho. Pas question de quitter « notre » bateau, non plus que d’abandonner le plan du jour.

Dans un décor semi-industriel, la piste de ski se fraie un chemin jusqu’au parc linéaire de la Rivière Saint-Charles. La neige est belle et la glisse assez bonne sur la rive qu’on longera sur 4-5 km de chaque côté. Le temps est doux mais un petit vent mordant souffle sur les visages en direction ouest. On se console en pensant qu’au retour, sur l’autre rive, il nous poussera un peu… C’est le cas et c’est tant mieux car après 9 km parcourus, une petite tape dans le dos n’est pas de refus pour compléter la première partie du parcours.

À l’embouchure de la rivière, on vire à droite vers la marina. Nous avons rendez-vous au Village Nordik, avec ses igloos gonflables… et surtout avec notre lunch au Marché du Vieux-Port. Un shooter léger, une bouchée de flétan mariné en guise d’apéritif dehors; un dessert en musique, avec le bel orchestre des Zappalaches et ceux qui ont encore de l’énergie dansent autour des tables de la salle à diner improvisée.

C’est l’heure du choix pour les skieurs : iront-ils ou n’iront-ils pas skier sur les Plaines d’Abraham. Un parcours d’une bonne dizaine de kilomètres supplémentaires (suivi d’une descente de plus de 300 marches) a été tracé pour eux mais le vent qui souffle en découragera plusieurs. Ceux qui n’ont pas froid aux yeux s’en vont livrer bataille au vent sur les hauteurs de Québec. Les autres iront se la couler douce sur le Vacancier, devenu leur belle résidence secondaire, avec petites cabines mais grands espaces conviviaux où partager du bon temps. En attendant le départ du navire en fin d’après-midi pour Montréal, dernière étape de ce périple aussi maritime.

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