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Chic-Chac – Trois jours au paradis du hors-piste


Crédit photo: Benoit Bisson

Depuis le début de la saison hivernale, les rares chutes de neige, la pluie et les grands froids ont grandement compliqué les choses pour les amateurs de ski hors-piste. Mais que faire lorsque le congé des fêtes tire à sa fin et que l’on n’a toujours pas satisfait sa soif de terrains inexplorés? On finit par se dire: « Si la neige ne vient pas à moi, j’irai à la neige! » En deux temps trois mouvements, me voilà en route pour Murdochville en Gaspésie. Cette ancienne ville minière est située en plein coeur des Chic-Chocs, l’un des endroits où il tombe le plus de neige au Québec. Jusqu’à sept mètres par hiver!

Une fois sur place, je me rends à l’auberge Chic-Chac pour rencontrer Guillaume Molaison, le propriétaire de l’établissement. C’est lui qui a vu tout le potentiel caché de Murdoch et qui a décidé d’acheter une auberge et de se lancer dans ce qui allait devenir la grande aventure Chic-Chac.

Dès mon arrivée, Guillaume me prend en charge et me fait visiter les lieux. Je me rends vite compte que l’auberge est le quartier général des skieurs séjournant à Murdochville. C’est là qu’on se rencontre pour prendre un verre et partager de délicieux repas avec les autres mordus. Si vous êtes du type gourmand, vous serez comblé!

Chic-Chac

Jour 1

Le lendemain matin, on se rend au point de rencontre pour une brève réunion de sécurité. Puisque le hors-piste comporte ses risques, les guides sont des professionnels qui savent exactement comment réagir en cas d’avalanche. On prend le temps de bien nous donner les consignes de base et nous sommes fin prêts.« Tous à bord du CatSki. Direction le mont York! »

Impossible de passer par Chic-Chac sans skier le Mont York. Avec ses 350 mètres de dénivelé, ses 15 sous-bois et ses 30 sauts, c’est un incontournable. À bord du Catski, l’ambiance est électrisante, tout le monde a des fourmis dans les jambes. Plus on monte, plus il y a de la neige. C’est difficile de croire qu’on est toujours au Québec. Par moments, on se croirait dans l’Ouest canadien.

Une fois au sommet, c’est l’heure de passer aux choses sérieuses. Il y a des jours et des jours que je rêve à ce moment. J’enfile mes skis et j’attaque la descente. La saison est jeune, mais les conditions de neige sont déjà exceptionnelles. Alors qu’on se retrouve tous en bas, tout le monde a un grand sourire sur le visage. Il n’y a plus aucun doute à avoir, la journée sera mémorable! Au total, le CatSki nous permet de faire une dizaine de descentes. En condition de hors-piste, ces dix descentes sont amplement suffisantes pour satisfaire même les skieurs les plus exigeants!

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Jour 2

Aujourd’hui, pas de CatSki, pas de motoneige. Nous allons faire l’expérience du ski hors piste à l’état pur! C’est l’heure de chausser les peaux de phoque et de se diriger vers le pied du Mont Lyal accompagné de nos guides Phil et Frank. Situé en bordure de la réserve faunique des Chic-Chocs, le Mont Lyal offre un dénivelé d’environ 330 mètres et un type de relief parfait pour conserver un maximum de poudreuse. Notez bien que ce type d’excursion est réservé aux skieurs expérimentés. En plus d’une bonne forme physique, il est préférable d’être accompagné de guides compétents.

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En montant, on s’arrête quelques minutes pour manger une bouchée, question de reprendre des forces et de profiter d’un panorama à couper le souffle. Encore un petit effort avant d’atteindre le sommet. L’ascension demande beaucoup d’effort, mais croyez-moi, la descente n’est que plus gratifiante. Nous savourons chaque centimètre de neige vierge qui se dresse sur notre passage! Une fois en bas, impossible de résister. On remonte! La journée passe en un clin d’oeil et nous revoilà à l’auberge avec les autres. Tout le monde en a long à raconter, ce sera une longue soirée!

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Jour 3

Pour terminer notre séjour, c’est le retour au Mont York! La veille, dame nature nous a fait cadeau de près de 40 cm de poudreuse, alors les conditions de neige étaient sublimes. Maintenant que nous connaissons mieux le terrain, on se sent réellement dans notre élément. On se permet même d’attaquer des obstacles qu’on n’osait pas franchir le premier jour.

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Neuf descentes plus tard, je ne veux plus m’arrêter! Si je le pouvais, je remonterais encore et encore, mais le soleil descend peu à peu. C’est avec le coeur gros et les jambes en compote qu’on retourne à l’auberge pour partager un dernier repas avec la gang. Ces gens, qui étaient de purs inconnus il y a trois jours, sont devenus nos frères et soeurs. Dans l’auberge règne une ambiance indescriptible. C’est le genre d’ambiance qu’on peut chercher à recréer toute une vie sans y arriver. La seule chose à faire est de profiter pleinement de ce moment afin d’en garder les meilleurs souvenirs possible!

Gang Catski

Crédit photo: Benoit Bisson (Chok Images)

Dès le lendemain matin, la réalité nous rattrape. C’est l’heure du départ. C’est la tête pleine d’incroyables souvenirs qu’on quitte Chic-Chac. À peine de retour au travail, l’envie est plus forte que moi. Je téléphone à Guillaume: « As-tu de la place pour mon équipe en Mars? Réserve-moi des chambres pour tout le monde! »  Découvertes retourne à Murdoch!

À suivre…

*Un merci tout spécial à toute l’équipe de l’auberge ainsi qu’aux quelques guides qui nous ont accompagnés pendant notre visite. (Philippe Gauthier, Frank et Jean-Philippe, pour en nommer quelques-uns!) Merci aussi à Benoit Bisson (Chok Images) pour la photo d’entête!

Voici un petit montage vidéo de mon bref passage en Gaspésie, seulement pour vous donner un avant-goût de cette super expérience!

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