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5 JOURS AU CŒUR DES CHIC-CHOCS

ICI / GASPÉSIE

Publié le 1 décembre 2012, par Magazine Découvertes

PAR LES TEMPS QUI COURENT, IL FAUT PARFOIS CHERCHER LOIN LA BELLE NEIGE FRAÎCHE EN HIVER. EN GASPÉSIE, ELLE MANQUE RAREMENT, MÊME EN MARS ET JUSQU’EN AVRIL! LE PARC NATIONAL DE LA GASPÉSIE OFFRE DE NOMBREUSES POSSIBILITÉS POUR FAIRE DU SKI DE FOND, DE LA RAQUETTE ET DU TÉLÉMARK.

Pour ceux qui aiment les longues randonnées en ski nordique, le parcours presque mythique, qui donne lieu, année après année, à de vrais pèlerinages est celui du mont Logan, au sud-ouest du parc. Il permet de traverser une partie des monts Chic-Chocs qui constituent l’extrémité de la grande chaîne appalachienne. Très populaire, le circuit prévoit un itinéraire transitant par plusieurs refuges.      

Le premier jour, votre groupe a rendez-vous à Saint-Octave de l’Avenir, près de Cap-Chat. L’ancien village est devenu centre de villégiature. Le «Village Grande-Nature Chic-Chocs» a son auberge et des chalets très confortables pour dormir avant de chausser les skis. Quatre nuits en refuges vous attendent ensuite et la muraille qui se profile à l’horizon n’est pas pour rassurer sur la certitude de les atteindre! Mais les peaux de phoque dans le sac à dos et les carres en métal des skis sont là pour aider dans les montées… Et pas besoin de transporter sur son dos l’ensemble de ses bagages si on accepte, moyennant un certain supplément, qu’ils le soient par motoneige d’un refuge à l’autre, ce qui est bien utile, notamment pour la nourriture. 

En cas de tempête de neige, démarrez tôt la journée… qui pourrait être plus longue que prévue dans la neige fraîche! On commence celle-ci (13km) sur une route d’été assez droite et sur le plat pour se rapprocher peu à peu des contreforts montagneux. Une bonne montée vous attend ensuite, facilitée par la pose des peaux de phoque. En deux heures environ, on atteindra les premières hauteurs, avec vue gratifiante sur la vallée quittée plus tôt, puis le lac Thibault et enfin le refuge du soir: le Huard, donnant sur le lac. Le site est superbe, surtout si le ciel est bleu, et le refuge bien agréable, avec de bons matelas dans les lits!

Au jour suivant, avec 18km à parcourir et un dénivelé de près de 500m, vous traverserez le lac Thibault, puis suivrez la piste en forêt. Elle monte par paliers successifs mais sans grande difficulté. La «roulotte» est en vue à l’heure du lunch. Cette cabane de bois est une véritable oasis dans le désert quand le temps est froid et venteux, ce qui arrive souvent! Un petit feu dans le poêle réchauffera un peu les corps grelottants… Dehors, le paysage est très ouvert et les arbres perdus dans les champs de neige. En après-midi, il faudra attaquer la côte de la «renommée»: 2,8km de montée constante sur large piste. Quelle belle occasion de se réchauffer! Il y a de moins en moins d’arbres autour et s’il vente, le parcours sera éprouvant…

On finit par atteindre le plus haut point d’un plateau bombé, à 1000m d’altitude, avec panorama à 360 degrés sur les sommets de la chaîne pour récompense. Suit une jolie descente facile pour rejoindre le refuge La Nyctale. Il est possible de passer deux nuitsdans le secteur, dont une autre au refuge La Chouette, pour profiter des alentours (en hors-piste) et surtout se rendre au mont Logan. À 1150m d’altitude, c’est l’un des premiers sommets du Québec!

Le voir de près est un privilège, car il n’est pas toujours visible ni accessible. En cas de tempête ou de glace extrême, vous serez peut-être forcé de rebrousser chemin. La piste est large pour s’y rendre mais, dans sa dernière section, elle est à flanc de la montagne et peut devenir une vraie patinoire en pente. Par temps clair, le mont Logan est bien visible à l’ouest depuis les refuges, mais c’est loin d’être toujours le cas. S’il neige et vente, on ne voit pas à 10m de distance, même pas les poteaux indicateurs du sentier! Quand tout va bien, on parcourt les 6km pour aller au sommet en une heure environ. Vers le Nord, on aperçoit le Saint-Laurent par temps clair et, tout autour, les montagnes des Chic-Chocs vues de haut! Le relais du Pic de l’aigle est l’endroit pour se mettre à l’abri du vent...

Le dernier jour ravira ceux qui aiment les bonnes descentes et mettra les muscles de nos jambes à contribution. Le parcours-retour débute par une pente relativement douce menant en 10km au refuge Le Carouge (qui peut aussi être celui de votre dernière nuit). Suivent (sur 19km) quelques descentes assez fortes où les chutes sont toujours possibles! La dernière, sur la même piste qu’à l’aller, est aussi impressionnante que la montée, quand on quitte les contreforts des Chic-Chocs pour finir sur la route d’accès menant à Saint-Octave de l’Avenir. Décrochage du quotidien garanti!

http://www.sepaq.com

EN SORTIE DE JOUR

Découvrez dans les Laurentides le parc régionalde Val-David-Val-Morin en ski de fond (ou en raquettes). Voilà un formidable terrain de jeux de glisse, avec trois monts à gravir (Condor, King et Césaire), des points de vue intéressants et une variété impressionnante de pistes pour tous les niveaux…

CHAUFFEUR SVP!

Pas intéressé par la conduite en hiver? Sachez que la SÉPAQ remet en route son populaire service de navette de luxe qui relie les villes de Montréal et Québec aux montagnes gaspésiennes. Plusieurs départs offerts.

http://www.sepaq.com

Volume - 10

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