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Crédit photo: Claude Duchaine
Actualités - Fleuve Saint-Laurent : protection renforcée de sites naturels
Publié le 20 mars 2017, par Anne Pélouas
Conservation de la nature Canada renforce sa mission de protection de milieux naturels sur les îles et les rives du Saint-Laurent avec l’acquisition - par dons - de trois propriétés totalisant 21 hectares. Ils s’ajoutent aux 3 000 autres hectares de terrains protégés par l’organisme sur ou aux abords du fleuve.
La Pointe Est de l’île de Grâce, dans l’archipel du Lac Saint-Pierre, est l’une des « bénéficiaires » de ce nouveau statut de protection. 250 mètres de long, 30 mètres de large, cette pointe est un habitat faunique recherché pour plusieurs espèces en péril, dont le chevalier cuivré. Sa rive sablonneuse est aussi propice à la nidification de la tortue géographique, une espèce reconnue comme « vulnérable ». La pointe est aussi une zone tampon essentielle entre milieu aquatique et prairie herbacée qui joue un rôle fondamental pour contrer l’érosion des rives.
Crédit photo: Claude-Duchaine
Le Marécage de Grondines couvre pour sa part 7 km de rive à Deschambault-Grondines, en bordure du Saint-Laurent. C’est l’un des derniers grands marécages le long du fleuve. La propriété jouxte une forêt riveraine et une zone soumise aux marées qui appartiennent déjà à Conservation de la nature. Aire de concentration d’oiseaux aquatiques, elle est aussi le refuge de deux espèces de plantes de l’estuaire du fleuve qui sont menacées : la cicutaire de Victorin et l’ériocaulon de Parker.
Crédit photo: Frédéric Coursol
Dernière acquisition et non des moindres : la Pointe Argentenay, à l’extrémité est de l’île d’Orléans. En plus de sa vue imprenable sur le fleuve, la propriété de plus de 14 hectares va protéger un site naturel d’une richesse exceptionnelle : une forêt où l’on retrouve le noyer cendré, arbre en voie de disparition, et des battures herbacées constituant une halte migratoire importante pour la sauvagine. La gentiane de Victorin, présente dans ces battures, est l’une des espèces menacées au Québec.
Avec ces nouvelles aires protégées vient le projet, quand ce sera possible financièrement et écologiquement, de faire découvrir leurs beautés au grand public !