LE BOUT DU MONDE

Un projet de voyage est d’abord un rêve que l’on s’apprête à mettre en forme. C’est un récit débutant avant le départ et se poursuivant bien sûr à l’arrivée: au retour, combien de fois va-t-on raconter ce dernier séjour?

Lorsqu’on décide de prendre le large pour percer un mystère, se donner une expérience nouvelle ou être transporté dans le temps en vivant l’histoire d’un lieu, la destination, finalement, importe moins qu’on ne le croit. C’est le prétexte à découvrir et faire des rencontres qui devient l’esprit des pérégrinations à venir.

Voilà pourquoi mes séjours en Mongolie, sans une implication dans ce magique projet d’intervention sociale qu’est le Cirque du Monde, ou mes passages au Nord, sans l’obligation de relations à construire avec les Inuits pour penser les changements culturels liés au développement économique, n’auraient peut-être été que des divertissements plutôt que des expériences marquantes qui ont changé ma vie. Cette idée de partir avec l’intention de nourrir un thème ou un récit, on peut la vivre très simplement, par exemple, en se lançant dans l’exploration d’un bout du monde en se donnant le défi d’y connaître vraiment les produits du terroir et ses artisans. On peut aussi vouloir mieux comprendre l’histoire ou être à même de reconnaître une faune et une flore particulières que l’on s’apprête à découvrir dans une région du Québec.

Décider d’apprendre sans frontières, c’est se donner la chance et la richesse de pouvoir partager le monde. Allez, racontez-moi ce prochain voyage…