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POURQUOI CRÉER DES CORRIDORS VERTS?

IMPACT

Publié le 1 juin 2013, par Marie-José Auclair, biologiste

PARCE QU'ILS RALENTISSENT LA PERTE DE LA BIODIVERSITÉ.

Comme l’être humain, les plantes et les animaux ont besoin de «routes» pour se déplacer afin de s’alimenter, de se reproduire, d’avoir accès à des endroits pour élever leurs petits et de s’abriter. C’est ce qu’on appelle la connectivité écologique.

Les espèces vivantes trouvent dans les habitats naturels comme les forêts, les milieux aquatiques tels que les étangs, les milieux humides, les lacs et les cours d’eau, les champs ouverts en milieux agricoles ou en prairies, de quoi satisfaire leurs besoins essentiels pour survivre. Mais avec notre mode de vie, la prolifération d’infrastructures (routes, ponts) et l’urbanisation (édifices, habitations, industries, chalets de villégiature) détruisent ces habitats naturels qui, un peu comme nos maisons, servent de refuges aux plantes et aux animaux. En outre, ces structures créent souvent des obstacles infranchissables: au lieu d’être continus, les habitats naturels sont divisés en plusieurs parcelles isolées les unes des autres. Par exemple, on dit d’un milieu forestier qu’il est fragmenté lorsque la forêt occupe moins de 50% de sa superficie. Les effets sont sournois: dans les petits habitats ainsi morcelés, les espèces rescapées subissent plus de compétition entre elles pour la quête de nourriture et d’abris, sont donc plus vulnérables aux prédateurs et aux maladies. En étant isolées, elles ne peuvent plus brasser leur bagage génétique, ce qui nuit à la santé des populations. Tôt ou tard, elles finissent par disparaître.

Dans un monde ainsi morcelé, il faut bien sûr protéger les grandes superficies qui forment des réservoirs de biodiversité. Toutefois, la création seule d’aires protégées ne suffit pas pour maintenir la diversité biologique. Il importe de créer la connectivité entre ces noyaux par des liens naturels qui constituent des corridors écologiques pour la dispersion et la migration des espèces vivantes. Il peut s’agir de bandes riveraines des cours d’eau ou de milieux humides qui conservent l’habitat de plusieurs oiseaux, amphibiens et reptiles. En milieu forestier, des couloirs de secteurs boisés permettent aux cervidés et aux prédateurs de se déplacer et d’avoir accès à des abris et de la nourriture.

En milieu urbain, les parcs, les bois, les passages fauniques, les haies, les arbres de rues et les cours d’eau urbains favorisent le maintien de la biodiversité. En plus de protéger la nature, ces corridors verts offrent un grand potentiel récréatif en créant un réseau de modes de déplacement légers favorisant la pratique de la raquette, du ski de fond ou du vélo.

Avec les changements climatiques, les corridors naturels joueront un rôle crucial pour la survie des espèces vivantes forcées à se déplacer pour trouver des habitats plus favorables?

SAVIEZ-VOUS QUE…

AVEC LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, LES CORRIDORS NATURELS JOUERONT UN RÔLE CRUCIAL POUR LA SURVIE DES ESPÈCES VIVANTES FORCÉES À SE DÉPLACER POUR TROUVER DES HABITATS PLUS FAVORABLES?

EN FILTRANT L’EAU, LES MILIEUX HUMIDES AGISSENT COMME DE VÉRITABLES STATIONS D’ÉPURATION NATURELLES?

50% DES RIVES ENTRE CORNWALL ET QUÉBEC ONT ÉTÉ MODIFIÉES AU PROFIT DE L’URBANISATION ET L’AGRICULTURE?

Volume - 11

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