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ROAD TRIP AU NOUVEAU-BRUNSWICK

Camping, canot, randonnée et plus encore!

Publié le 17 juillet 2018, par Charlotte Nadeau

Il y a si longtemps que nous sommes allés au Nouveau-Brunswick! Voilà pourquoi nous prévoyons un petit road trip jusqu’au sentier Nepisiguit Mi'gmaq ce printemps, à la découverte de ce magnifique bout de territoire maritime La bonne humeur est au rendez-vous quand prenons la route vers Bathurst, le point d’ancrage de notre périple.


Jour 1

Dès les premiers rayons de soleil, nous partons de Bathurst en direction de Middle Landing. C’est incroyable de n’avoir à se déplacer que d’une vingtaine de kilomètres pour vivre un changement de paysage aussi foudroyant. Nous nous sentons seuls au monde.

Le soleil bien levé, nous entamons notre aventure sur le sentier Nepisiguit Mig’maq. Une marche de 1,5km nous sépare de Gordon Meadow et du pont de corde suspendu, que nous traversons tels de véritables funambules. La route est courte, mais rocheuse et escarpée. Il est important de s’y aventurer avec un guide, et non en solo, car l’accès est complexe. Ce qui a l’avantage de faire en sorte qu’aucun véhicule motorisé ne peut s’y rendre, et que seuls les sons de la nature se font entendre.

Après notre excursion-baptême, nous nous préparons pour une descente en canot de 7km sur la rivière Nepisiguit Mi’gmaq. Les derniers préparatifs sont faits, les canots sont à l’eau. À l’aventure! Étant donné que nous sommes en excursion printanière, le niveau de l’eau est important et la descente est rapide. Nous ramons pendant une bonne heure avant de nous poser à Medicine Meadow, site qui fut jadis une voie de portage entre les rivières Nepisiguit et Miramichi. Il est difficile de l’imaginer aujourd’hui, le réseau d’autoroutes étant celui qu’on connaît, mais la seule voie de circulation, il y a 150 ans, était le réseau riverain! Sur place, nous faisons la cueillette d’herbes, entre autres du thé des bois.

Nous ramons une dizaine de minutes avant d’arriver à un immense nid dans lequel les pygargues viennent chaque année pondre leurs œufs depuis au moins cinq ans. On pourrait y assoir cinq adultes!

De retour à bord, nous cherchons un endroit pour la pause repas. Plusieurs emplacements s’y prêtent, de nombreuses grandes roches plates bordant la rivière. On nous apprend que les castors y sont souvent au rendez-vous, et nous avons de la chance: dès notre arrivée, avant même que nous finissions de décharger les canots, deux castors mâles captent notre attention et nous les observons durant une vingtaine de minutes, jusqu’à ce que nos estomacs se mettent à crier trop fort pour que l’on continue de les ignorer.

Nous prévoyons faire cuire de la bannique sur pierre chaude pour accompagner le repas. Nous commençons à préparer la pâte et faisons chauffer les pierres à même le feu.

Malgré l’air assez frais, nous ne pouvons résister à une saucette en rivière. L’eau est fraîche, tellement revigorante! Avant de quitter le site, nous visitons le grand tipi qui se trouve tout près, et qui sert d’arrêt aux randonneurs.

À une trentaine de minutes de marche de là se trouvent les magnifiques chutes Pabineau, sur le territoire des Premières Nations Mi’gmaq, et nous y rencontrons le chef David Peter-Paul. Il nous raconte avec passion des dizaines d’histoires au sujet des hommes qui traversaient l’Atlantique à partir de l’Europe pour venir pêcher le saumon ici même, il y a 150 ans, guidés par les métis et Mi’gmaq. Chaque année, pêcheurs et métis construisaient un pont afin de traverser la rivière à cet endroit précis. La tâche était à recommencer chaque année à cause du haut débit de l’eau qui finissait par avoir raison des infrastructures. On trouvait même en ces lieux, jadis, des phoques qui dégustaient ledit saumon et qui lézardaient au soleil, mais ce phénomène est plus rare de nos jours.

On nous explique que les Premières Nations se servaient de trous naturellement creusés par l’eau sur les rochers de la rive pour la cuisson de différents aliments, et qu’ils utilisanient les pierres chaudes pour chauffer l’eau. Comme des chaudrons naturels!

Une fois le soleil couché, nous nous rendons au camping de Petit-Rocher, à une vingtaine de minutes de Bathurst, afin de camper dans la baie des Chaleurs.


Bannique

Connaissez-vous la bannique? Il s’agit d’une sorte de pain plat que l’on croit, historiquement, à la base de l’alimentation des premières nations depuis il y a des milliers d’années. Le bémol? Notre guide nous explique que ceci est fort peu probable, étant donné que la farine, du moins celle que l’on connaît aujourd’hui, n’existait pas à l’époque. Il croit plutôt que les métis auraient commencé à en consommer un peu avant l’arrivée des premiers colons européens en Amérique du Nord, et qu’ils leur en auraient transmis la tradition.


Jour 2

Directement à partir du camping, nous partons à l’aventure en kayak dans la baie des Chaleurs. Il s’agit d’un endroit parfait pour s’adonner à cette activité, car il est protégé des fonds rocheux et des grands vents. De plus, on y observe de nombreuses espèces oiseaux. L’eau étant très claire, nous faisons du snorkeling et observons crabes, homards et autres crustacés. Nous nous amusons dans la baie plusieurs heures, en attendant la marée haute, afin de nous diriger vers notre seconde destination kayak, la lagune de Beresford. À dix minutes du camping, nous nous retrouvons dans un écosystème à des lunes de celui où nous avons passé l’avant-midi: une étendue d’eau calme et marécageuse, mais tout aussi magnifique, à sa façon, que la baie.

Nous terminons la journée en soupant sur le bord de la lagune devant un magnifique coucher de soleil. De retour au campement, nous profitons du feu de camp et observons les étoiles et leur reflet dans la mer.


Jour 3

C’est déjà le dernier jour de notre périple, et un choix difficile se présente: la première option est une randonnée de cinq heures au niveau de difficulté élevé sur le sentier Nepisiguit Mi’gmaq, jusqu’au sommet du mont Denys. C’est l’option que la plupart d’entre nous choisissent, curieux de découvrir le bassin et l’impressionnant barrage Nepisiguit. Nous ne regrettons pas notre décision. La vue du haut du mont est la plus belle de la province! Les rivières serpentent sous nos yeux ébahis et le ciel est si clair qu’il nous laisse apercevoir le mont Carleton.

L’autre partie du groupe choisit de faire une promenade à vélo sur les sentiers bordant la baie de Bathurst. Le réseau de 40km de pistes cyclables traverse deux réserves, une grande prairie, puis borde la rivière sur une longue distance. Difficile de croire que nous sommes toujours en ville! Nous faisons un arrêt à la poissonnerie locale afin de nous approvisionner en homards et les mangeons à l’acadienne, en pique-nique sur le bord de la baie.

Nous nous retrouvons tous pour la dernière fois, en fin de journée, à Bathurst. Sentier Nepisiguit Mi’gmaq, ce n’est qu’un au revoir!

tourismenouveaubrunswick.ca


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