À L’OMBRE DE L’HIMALAYA

Enclavé entre la Chine et l’Inde, le Népal est un pays unique où se côtoient en harmonie les contrastes d’une jungle luxuriante et des puissants massifs de roc. C’est la contrée de l’Himalaya; la promesse de randonnées sans fin, dans de vastes paysages à couper le souffle. Nous avons l’impression d’y être seul au monde, entourés de montagnes, au cœur d’une nature encore sauvage. Le tout, dans un univers empesé de spiritualité, animé de prières flottant au vent sous la forme de drapeaux multicolores et de monuments consacrés aux nombreuses divinités. Impossible d’éviter cet air empreint de mysticisme, après tout, c’est dans ce pays qu’est né Bouddha. C’est ainsi que résumerait un visiteur occidental le magnétisme indéniable qu’exerce sur lui le Népal.

Une journée, ce sont les rhinocéros au beau milieu d’une jungle humide et dense qui attirent notre attention. Le lendemain, ce sont les cimes enneigées de L’Himalaya. Le spectacle se renouvelle à chaque jour d’une façon différente.

Le pays n’est cependant pas que celui de la richesse spirituelle et des étonnantes beautés naturelles, il est aussi celui de l’aventure et de l’adrénaline à l’état pur. Celle que l’on ressent lorsque l’excitation est à son comble. Que vous soyez plutôt du type randonneur de sentiers paisibles, de treks exigeants ou encore de randonnées verticales sur les parois des flancs les plus hauts et les plus hostiles, chacun y trouve son compte dans ce pays de paradoxes, à la fois si petit et si démesuré.

Dès l’arrivée à Katmandou, c’est le choc. La ville bombarde tous nos sens, et ce, dès les premières minutes. Dans un vibrant chaos typique de l’Asie, s’entremêleront les odeurs, les véhicules, les gens et, malgré l’aspect échevelé des bazars, des rues et des foules, tout y trouve sa place, telles les différentes pièces d’une mosaïque.

ADRÉNALINE GARANTIE: LES TREKS HIMALAYENS

Le Népal c’est aussi le pays des treks et même le plus expérimenté des aventuriers ne pourrait penser les faire tous! À la base des sommets himalayens, se dessinent une multitude de pistes mémorables, de la plus facile à la plus exigeante, et plusieurs d’entre elles sont offertes à moindre coût – ces pistes bon marché contribuent cependant à l’émergence d’un pro-blème sérieux dans la région. La multiplication de «tea lodges» pour accueillir les trekkistes a permis à la déforestation de gagner du terrain. De plus, la plupart de ces établissements de quasi-fortune possèdent un niveau d’hygiène pouvant s’avérer problématique pour la nourriture. Sans compter qu’un voyageur seul se voit dans l’incapacité de rapporter tous ses déchets dans les grands centres. Afin de tenter de palier à ce problème, certaines agences ont préféré développer des treks plus «écolos».

Le sentier qui mène à la base de l’Everest, que les Népalais appellent aussi «Sagamartha», la déesse du ciel, est sans contredit le plus populaire des treks. Pour s’y rendre, le périple commence à Lukla. De là, on emprunte les mêmes sentiers chargés d’histoire, où Sir Edmund Hillary – le premier à avoir réussi l’exploit de l’ascension jusqu’au sommet en 1953 – est lui-même passé. Ce trek vous fera revivre des conditions similaires à celles que connaissaient ces premiers explorateurs.

C’est un bol de thé fumant à la main que vous contemplerez, dès les premiers rayons de soleil, les vastes étendues qui mènent à l’Everest. Après une bonne marche matinale, une pause bien méritée pendant laquelle soleil et panoramas spectaculaires sont au rendez-vous. Vos pas vous mèneront dans les vallons et hauteurs de ces magnifiques montagnes qui forment le Népal. Que ce soit pour la première ou la dixième fois, la vue du massif de l’Everest, de Thyangboche ou de Kala Pattar, demeure un spectacle saisissant qui restera gravé dans votre mémoire.

Une fois la journée de marche derrière vous, de superbes moments sont encore à venir à échanger avec les membres de l’équipe et partager un peu de la culture des Népalais, si vivants et si festifs. Le point culminant du voyage, aussi bien physique qu’émotionnel, est lorsque l’on atteint le camp de base de l’Everest. Le souffle déjà un peu plus court, entourés de glaciers et de neiges qui semblent éternels, on vient d’atteindre et même dépasser la respectueuse altitude des 5000m. C’est avec une fierté très peu retenue que nous effectuons notre premier pas dans le monde des alpinistes chevronnés, venus ici pour se lancer à l’assaut de cette montagne mythique. Côtoyer, même brièvement, ces hommes et femmes des hauteurs, dont la vie est pendue à un simple mousqueton, permet de s’imprégner de la culture de l’alpinisme et de ses histoires fascinantes.

Ailleurs dans le pays, les options de paysages spectaculaires ne manquent pas. En moins haute élévation: la région de l’Annapurna. Cette partie de la chaine s’avère une bonne idée pour les voyageurs préférant le format familial. Par exemple, des treks dans le Machapuchare vous permettront de traverser de petits villages pittoresques et ainsi découvrir les différents peuples népalais. Sans oublier le contact avec une nature encore vierge. Le tracé de plusieurs randonnées traverse des forêts immaculées de chênes et de magnolias, jusqu’au superbe camp de Guhe, d’où la vue sur les Annapurnas (alignements de 11 hauts sommets de plus de 7000m sur une même arête) est exceptionnelle. Si vous êtes intrigués par des coins plus isolés, songez à visiter le Mustang, une portion du pays encore sauvage où les habitants vivent toujours selon d’anciennes coutumes, et où les paysages désertiques s’étendent dans toutes les directions. Ce sera peut-être l’endroit pour faire le vide et atteindre l’illumination… Sans oublier le Manaslu ou encore le Langtang, deux régions qui permettront de découvrir des aspects complètement différents du Népal.

La randonnée n’est que le début des activités de plein air: bien qu’ils soient à couper le souffle (déjà court à cette altitude), le Népal ne se limite pas qu’à ses sentiers. Bien au contraire! Parallèlement aux treks, toute une panoplie de sports alternatifs s’est développée. La pratique du vélo de montagne y est extraordinaire à travers un réseau de sentiers qui semblent avoir été conçus spécialement pour les pneus d’une monture à deux roues, surtout pour les adeptes de «single track». Attention cependant à bien se préparer physiquement avant le voyage. Autrement: les débutants pourraient fort bien peiner de ne l’avoir fait dès la première pente.

ET SES HABITANTS…

Les gens que vous rencontrerez sur votre route seront certainement l’un des aspects les plus marquant de votre périple. Les Népalais sont reconnus pour toujours être authentiques, très ouverts, et ce, malgré la présence de touristes. Contrairement à d’autres pays d’Asie, le tourisme peut se déployer dans une relative tranquillité. Ici, pas question de vendeurs de souvenirs tournant aux alentours, prêts à beaucoup pour réussir à vous vendre quelques babioles. Le tourisme sur le Toit du monde c’est l’expérience du paysage et de ses habitants.

Souvenez-vous qu’un simple Bonjour en népali «namaste» vous ouvrira toute grande les portes dans les régions reculées. Et ce que vous ramènerez comme souvenirs dans vos bagages ne sont pas des babioles acquises dans un élan d’impatience, ce sont des sourires, des rencontres, des échanges et bien sûr et des paysages inoubliables. Un avertissement par contre avant que vous n’achetiez tout de suite vos billets d’avion: peu importe la durée d’un séjour au Népal, il vous paraîtra trop court! – ce qui pourrait vous donner la forte envie d’y retourner très rapidement...

QUELQUES PISTES POUR TROUVER SENTIER À SON PIED

Du côté des randonnées et des circuits, Expeditions monde offre plus d’une cinquantaine de forfaits tout compris. La compagnie travaille d’une façon unique: des campements permanents exclusifs, des guides locaux et tout est fait dans le souci de l’environnement – si bien que les équipes transportent avec elles du kérosène pour éviter l’utilisation du bois, qui provoque une déforestation accélérée. Autre avantage: le cuisinier de Expeditions monde connaît bien l’estomac des Occidentaux… Pour éviter les désagréments d’un «choc culturel» culinaire! Si votre cœur penche davantage pour le bénévolat, vous pouvez également vous rendre au Népal pour construire des écoles ou encore un pont. Vous aurez ainsi droit à un contact unique et privilégié avec la population. Et pour les véritables fous furieux de la randonnée, il existe une traversée à pied d’une durée de 152 jours du Népal – vous avez bien lu, 152 jours de trek, mais il faut d’abord que les candidats montrent un parcours solide en matière d’alpinisme.

SAVIEZ-VOUS QUE?

LE NÉPAL: UN PEU MOINS DE 30 MILLIONS D’HABITANTS ET LE PAYS COMPTE 240 SOMMETS DE PLUS DE 6000M.

LE TAUX DE CHANGE: UN DOLLAR CANADIEN VAUT 83 ROUPIES NÉPALAISES.

LE VISA: VOUS POUVEZ L’OBTENIR EN DÉBARQUANT DE L’AVION SI VOUS N’AVEZ PAS PU L’AVOIR AVANT DE PARTIR. SIMPLE, NON?

À NE PAS FAIRE: IL EST BIEN MAL VU AU NÉPAL, DE MARCHER PAR-DESSUS LES JAMBES ÉTENDUES DE QUELQU’UN. IL FAUT AUSSI ÉVITER DE PASSER AU-DESSUS OU DE S’ASSEOIR SUR LE COUSSIN D’UN MOINE, À L’INTÉRIEUR OU PRÈS D’UN TEMPLE. CELA VOUS ÉVITERA D’ÊTRE ADMONESTÉ PAR LE PROPRIÉTAIRE DUDIT COUSSIN.

http://www.expeditionsmonde.com