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photos Marcel Bouchard

LE KILIMANDJARO OU L’INTELLIGENCE DE SOI... SELON MARCEL

AILLEURS / AFRIQUE / TANZANIE

Publié le 1 juin 2009, par Marcel Bouchard avec la collaboration de Caroline Desbiens

L’ASCENSION DU KILIMANDJARO? UN AUTRE DÉFI FORT ATTRAYANT POUR QUI VEUT SE DÉPASSER ME DIREZ-VOUS? NON PAS POUR SE DÉPASSER MAIS BIEN POUR SE CONNAÎTRE. QUELQU’UN QUI SE PENSE ÊTRE EN EXCELLENTE FORME PHYSIQUE ET S’ENTRAÎNE DEPUIS TOUJOURS PEUT RECEVOIR LA LEÇON D’HUMILITÉ DE SA VIE CAR IL SE POURRAIT FORT BIEN QU’IL N’ATTEIGNE JAMAIS LE SOMMET DU KILIMANDJARO.

Développer l’écoute de soi, se connecter avec son corps métabolique et ses réactions, et ce, dans la modestie et l’ouverture d’esprit imposée par la discipline très rigoureuse de guides accompagnateurs hyper-compétents*, voilà le vrai défi qu’offre le Kilimandjaro! Et bien que la forme physique soit un avantage certain, ce n’est pas parce qu’on est en forme qu’on va nécessairement traverser l’expérience facilement. Un seul petit rhume peut faire toute la différence. Pour ma part, cette étape de vie fut physiquement fort heureuse et humainement très enrichissante. Et je dois très certainement à la sagesse de l’âge et à la discipline le succès de mon expédition.  

Tout le monde le sait, une bonne forme physique ne s’acquiert pas sans efforts. Ceux-ci peuvent être de plusieurs natures. Il faut choisir ceux qui nous conviennent le mieux et c’est là que l’intelligence de soi  prend tout son sens. J’irais presque jusqu’à dire qu’il y a autant de types d’entraînement qu’il y a de candidats. Plusieurs peuvent penser qu’il faut  nécessairement laisser son cœur tomber comme une roche sur le tapis roulant à tous les deux jours pour se mettre en forme. Or il se peut que ce ne soit pas ça qui vous permette de gravir le Kilimandjaro sans heurts. Vous pouvez être en excellente forme et déposer votre sac-à-dos à mi-chemin sur la montagne. La forme physique, c’est d’abord et avant tout savoir reconnaître les signes que notre corps nous montre à l’effort. Ce sont ces signes qui nous permettent d’adapter notre comportement à mesure que l’on gravit la montagne. Comme la personne qui s’entraîne intensément développe une certaine résistance à l’inconfort que peut procurer un effort soutenu, les signes qui se manifestent à mesure que l’on monte en altitude peuvent nous sembler inoffensifs et quasi anodins au début et… c’est là le piège! Un métabolisme plus résistant à la douleur n’est donc pas le facteur déterminant pour l’ascension du Kilimandjaro.

La discipline devient donc le véritable facteur déterminant : boire constamment même en l’absence de la soif, manger souvent même sans ressentir la faim, marcher au rythme recommandé, essayer de dormir quand il est temps de dormir même si on ne sent pas le sommeil imminent. Mais que ce soit pour gravir le Kilimandjaro ou la colline près de chez-vous, il faut toujours se rappeler que le mouvement est la nourriture du corps et l’alimentation en est le carburant. Il est d’autant plus important dans les deux cas de faire le bon choix d’entraînement. Surtout, n’attendez pas l’ascension du Kilimandjaro pour tester votre forme physique car une bonne forme physique, c’est l’état de grâce de la santé. Elle doit donc faire partie de nos priorités de vie. S’il y a une bonne raison de relever un défi comme le Kilimandjaro, c’est bien celle d’apprendre à se connaître à la fois psychologiquement et physiquement. Et quand je vous parlais de choix d’entraînement pour bien s’y préparer, la séance de yoga par exemple pourrait être complémentaire et aussi pertinente que l’entraînement physique.

3 heures par jour comme entraînement de base. Me voyant dans cette position, j’entends déjà les copains du gym me dire, moqueurs : «Chut! Ne dérangez  pas Marcel… Il s’entraîne pour le Kilimandjaro». Surtout ne pas tomber dans l’excès. L’équilibre est d’ailleurs la clé du succès de tous nos défis. En terminant, vous ne vous étonnerez pas si j’avance que la même expédition est fort probablement plus difficile à réaliser à 20 ans qu’à l’âge plus noble de 40 ou 50 ans. La sagesse, c’est la science de soi et c’est cette science-là qui nous amène au sommet du Kilimandjaro… comme à celui de la vie. 

*Compagnie TUSKER

Volume - 3

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